Le gouvernement du Canada est déterminé à ce que le système de justice pénale assure la sécurité de
tous les Canadiens, de leurs familles et de leurs collectivités. De récents événements ont mis encore
plus en évidence la discrimination systémique et la représentation disproportionnée des Autochtones,
ainsi que des personnes noires ou issues de communautés marginalisées au Canada, en tant que
contrevenants et victimes de notre système de justice pénale. Compte tenu de cette réalité, il est
essentiel de prendre des mesures afin de développer un système de justice plus équitable et plus
efficace qui nous protège tous, tout en veillant à ce que les criminels dangereux se voient toujours
infliger des peines sévères.
En conséquence, l’honorable David Lametti, ministre de la Justice et procureur général du Canada, a
présenté aujourd’hui des propositions de modifications au Code criminel et à la Loi réglementant
certaines drogues et autres substances. Les modifications proposées réformeraient les pratiques de
détermination de la peine pour certaines infractions, ce qui comprend l’abolition de certaines peines
d’emprisonnement minimales obligatoires (PMO) qui contribuent à des taux d’emprisonnement plus
élevés et touchent de façon disproportionnée les Autochtones et les personnes noires. Conjugué au
projet de loi C-21, Loi modifiant certaines lois et d’autres textes en conséquence (armes à feu), qui
prévoit l’augmentation des peines maximales pour certaines infractions liées au trafic et à la
contrebande d’armes à feu, le projet de loi veillera à ce que les tribunaux soient bien outillés pour
imposer des peines appropriées qui protègent les collectivités. Cette loi facilite également le recours
aux ordonnances de sursis à l’emprisonnement (OS), si cela est approprié, ainsi qu’aux programmes
de déjudiciarisation.
Conformément à l’approche axée sur la santé publique adoptée par le gouvernement à l’égard de la
consommation problématique de substances et de la crise des opioïdes touchant des familles et des
collectivités de partout au pays, ce projet de loi propose des modifications précises à la Loi
réglementant certaines drogues et autres substances. Ces modifications obligeraient les policiers et les
procureurs à envisager des mesures de rechange, comme diriger certains délinquants vers des
programmes de traitement, plutôt que de porter des accusations ou de les poursuivre pour les cas de
possession simple de drogue.
Le projet de loi propose les réformes suivantes :
Ces mesures législatives viennent compléter de nouveaux investissements annoncés dans l’Énoncé
économique de l’automne. Il s’agit notamment de fonds destinés aux organismes et aux programmes
communautaires qui œuvrent auprès des jeunes à risque, offrent des solutions de rechange aux
accusations criminelles, si cela est approprié, et aident à remédier aux inégalités auxquelles sont
confrontés les Autochtones, ainsi que les personnes noires et racialisées dans le système de justice.
Ces investissements soutiendront notamment les centres de justice communautaires, les rapports
Gladue et les évaluations de l’origine ethnique et culturelle.
Cet ensemble de réformes s’inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le gouvernement
pour éliminer le racisme systémique dans l’ensemble de la société canadienne et favoriser un avenir
plus sûr et plus équitable pour tous les Canadiens et Canadiennes.